Le préalable à toute utilisation d’un logiciel de photogrammétrie est la production d’imageries relatives à la scène dont l’opérateur souhaite établir un nuage de points. Les données d’entrée de la procédure de calcul photogrammétrique sont en effet une collection de photographies montrant la scène selon une grande variété de points de vue, tout en offrant un important recouvrement spatial. Il est néanmoins beaucoup plus aisé dans la réalité de produire un film de la scène que de tenter de prendre des dizaines de photos nettes, régulièrement réparties, et ce même avec des procédés de déclenchement automatique (mode timelapse, etc.).
Pour autant, nul besoin de procéder à des investissements lourds, en termes d’équipements d’acquisition d’images, pour obtenir un nuage de points de qualité. Des caméras grand public suffisent.
Les critères pour choisir sa caméra
LA ROBUSTESSE
Parce que votre caméra va être utilisée dans des conditions « extrêmes » liées au chantier (intempéries, poussières, etc), il est conseillé de disposer d’une caméra durcie capable de résister à certaines contraintes afin d’assurer la pérennité de votre investissement.
L’ANGLE D’OUVERTURE
L’angle d’ouverture de l’objectif est un critère important. Au plus ce dernier sera grand, au plus la superficie visualisée sur chaque image sera importante et par conséquent le recouvrement entre prises de vue supérieur. Or c’est le recoupement d’images qui constitue la base de la photogrammétrie.
LA QUALITÉ DE L’OPTIQUE
La qualité du nuage de points est également définie par la qualité de l’optique. Une résolution 4K aura le double avantage de contribuer à la génération d’un nuage de points de qualité mais également de mettre à disposition des images d’archive en haute définition qui permettrons une analyse fine et fiable du chantier.
TRAITEMENT D’IMAGES & STABILISATEUR
La technologie mise en œuvre par la caméra pour stabiliser l’image est un gage de netteté et donc de qualité pour le nuage de points qui sera extrait. En revanche il faut proscrire tout traitement qui réalise des modifications directes qui pourraient entraîner des erreurs d’interprétation du procédé de photogrammétrie.
LA CONNECTIVITÉ
Pour optimiser les prises de vues, la caméra doit être installée sur une perche. La connectivité de la caméra sur un écran déporté est donc un atout pour garantir que la scène soit correctement filmée.
LE TRANSFERT DANS UN CLOUD
La possibilité de transférer directement dans le cloud les films réalisés assure un gain de temps en facilitant la communication entre les équipes terrain et bureau.
And the winner is…
En passant en revue un certain nombre de critères la caméra GoPro Héro (supérieur à une version 5) s’impose comme LE choix idéal, et pour cause en tant que caméra d’action, sa robustesse est parfaitement adaptée à une utilisation extérieure en conditions de chantier, limitant les problèmes de casse et dysfonctionnements. On retiendra par ailleurs son ouverture d’angle particulièrement importante (+/- 123°) qui, bien qu’impliquant certaines déformations radiales de type fisheye compensables par des calculs photogrammétriques, garantit une couverture complète des éléments d’importance de la scène et notamment des repères de géoréférencement.
Elle est également dotée d’une optique de très bonne qualité et de mécanismes de stabilisation qui lui permettent de produire généralement d’excellents films en haute résolution (4K), dont les images extraites conservent une netteté importante dans de multiples contextes, une caractéristique majeure dans un contexte de photogrammétrique. Enfin, GoPro offre la possibilité de déporter son écran pour une utilisation à distance (sur une perche par exemple). De même le Cloud, avec une capacité illimitée pour le transfert des vidéos, permet à la fois de sécuriser les sauvegardes des vidéos, mais aussi de fluidifier la liaison entre les équipes terrain et bureau.