Bibliothèque et codification

préparer un fichier prototype



Cette instruction a pour objet d'expliquer la marche à suivre pour préparer un fichier prototype afin de réaliser une nouvelle bibliothèque.


🛈 Suite à la réalisation de la bibliothèque, l'ensemble des éléments insérés dans l'espace objet devra être supprimé.



Pour réaliser ce tutoriel, nous avons utilisé le logiciel 

Le fichier prototype doit contenir le cahier des charges numérique de vos futurs dessins.

Ce fichier va déterminer :

  • la version dwg de vos futurs dessins (qui sera la version dwg du fichier prototype),
  • le paramétrage général de vos futurs dessins (échelle globale des types de lignes, représentation des points, espace papier et l’ensemble des calques, des blocs, des types de lignes, des styles de côtes et styles de textes).

Pour créer un fichier prototype, nous vous recommandons de partir d’un fichier Autocad existant (par exemple le fichier que vous a fourni votre client pour qui vous devez réaliser des plans).

Nous allons prendre pour exemple le fichier prototype de la ville de Poitiers.



Étape préliminaire : créer un fichier prototype

Un fichier .dwg doit être créé à partir d’un modèle fourni par votre client. Ce fichier sera la base de tous les dessins que vous allez générer avec cette bibliothèque. En particulier, tout le paramétrage sera reproduit (version du dwg, représentation des points, échelle globale des types de lignes ….). Il est bien-sûr recommandé de partir d’un fichier prototype existant fourni en tant que cahier des charges.

Dans un premier temps, nous allons insérer des entités dessin dans l’espace objet pour faciliter le paramétrage de la bibliothèque. Toutes ces entités insérées dans l’espace objet devront être effacées avant la mise en production de la bibliothèque.


Étape 1 : définir la représentation du semi de points et des stations

Toute bibliothèque doit contenir à minima :

  • un code 0 qui correspond à un point topographique et en assurer la représentation. Ce code doit être un code de type ‘point’.
  • un code pour les stations (historiquement ce code est le code 272 mais, cette identification 272 peut être changée à partir des options du logiciel (rubrique ‘Géocodification’ > ‘Code des stations par défaut’).
  • un code pour l’insertion des noms de rues à partir d’une interrogation du web (ce code peut également être changé à partir des options du logiciel : rubrique ‘Géocodification’ > ‘Code nom de rue’).

1. Paramétrage du point pris pour le paramétrage du code 0 et par extension pour tout code



Le logiciel permet de représenter le semi de points soit par :

  • une entité point, un texte pour l’altitude, un texte pour le numéro de point et un texte pour un éventuel commentaire sur le point pris,
  • un bloc attributaire tel que le TCPOINT du logiciel Covadis et un texte pour un éventuel commentaire sur le point pris.

Tous les objets topographiques contiennent la définition de la représentation du point associé. Votre fichier prototype doit contenir les 3 éléments détaillés ci-dessous.


DÉFINITION DES CALQUES D'INSERTION

  • de l’entité ‘point’ qui matérialise le positionnement du point,
  • du texte qui contient le numéro du point,
  • du texte qui contient l’altitude du point,
  • du texte qui contient un éventuel commentaire sur le point,
  • du bloc attributaire type TCPOINT s’il est utilisé.

DÉFINITION DES STYLES DE TEXTES À UTILISER

  • pour le texte qui contient le numéro du point,
  • pour le texte qui contient l’altitude du point,
  • pour le texte qui contient un éventuel commentaire sur le point.

DÉFINITION DU BLOC ATTRIBUTAIRE TYPE TCPOINT

Valable uniquement si vous avez choisi de représenter le semi de points par des blocs attributaires.


🛈 La définition des valeurs prises par les attributs des blocs sera paramétrée au cas par cas pour chaque objet topographique.


Dans l’exemple du cahier des charges de la ville de Poitiers, il est demandé d’insérer un bloc attribut par type d’objets :


Représentation graphique

Bloc attribut

Thème

TOPO_Alti_RéseauxSouterrains        

Réseaux souterrains

TOPO_PointAlti1

Points altimétriques

… etc




Ces blocs attributs sont définis dans le prototype. Leur paramétrage se fait directement depuis le ruban ‘Codification’.


2. Paramétrage du code station


Vous devez prévoir un bloc symbole dans votre fichier pour la représentation de votre station.

Dans l’exemple du cahier des charges de la ville de Poitiers, ils ont prévu divers symboles qui feront l’objet de codes séparés. Le code station sera paramétré avec le cas le plus courant sachant que lors de la mise en station, le code de représentation de la station peut être modifié.

Représentation graphique

Description

TOPO_PointPolygo

TOPO_Canevas1Borné


3. Paramétrage du code d’insertion du nom de rue


L’affichage du nom de rue est l’équivalent d’une étiquette. On se reportera au cours sur les étiquettes pour plus d’information sur son paramétrage.

En règle générale, vous avez besoin de définir des blocs attributs comportant seulement un attribut avec des points d’insertion du bloc et des justifications du texte différentes, les calques dans lesquels doivent figurer les textes, les styles de textes associés.

Dans le prototype de la bibliothèque ‘récolement’, nous utilisons à cet effet les symboles suivants :

Symboles

Définition

Symbole ETIQ-COTLINEAIRE avec un point d’insertion centré en bas et composé d’un seul attribut avec un texte justifié centré.

Symbole TEXTE composé d’un seul attribut TEXTE justifié à gauche avec le point d’insertion du symbole identique au point de départ de l’attribut TEXTE.

Symbole FE composé d’un seul attribut FE justifié au centre avec le point d’insertion.


Étape 2 : insérer les différents symboles de votre cahier des charges

Il convient d’insérer l’ensemble des symboles de votre prototype dans l’espace objet avec un angle d’insertion à 0 (l’angle à 0 est indispensable pour que le logiciel donne la possibilité d’associer un code à un symbole sélectionné dans la fenêtre ‘dessin’).

Ces symboles doivent être insérés avec tous les attributs de votre cahier des charges (calque, couleur, facteurs d’échelles les plus utilisés…).


🛈 Il est à noter qu’un même symbole peut être inséré plusieurs fois avec des calques et couleurs d’insertion différents. Par exemple, un regard rond représenté par un cercle de 1 mètre de diamètre pourra être inséré dans le calque ‘eaux usées’ avec un facteur d’échelle de 0.63, couleur magenta, et dans le calque ‘eaux pluviales’ avec un facteur d’échelle de 0.63, couleur bleue.

Dans le cadre du cahier des charges de la ville de Poitiers, les différents symboles ont été insérés comme décrit ci-dessus avec des explications au format texte (par exemple pour une partie de l’Adduction en Eau Potable).


Étape 3 : créer des lignes

Pour chaque futur objet alignement, vous devez tracer une polyligne en fixant son calque, sa couleur, son épaisseur, son type de ligne et le facteur d’échelle du type de ligne. Dans le cadre de l’exemple du cahier des charges de la ville de Poitiers, les lignes sont définies par types de réseaux.

Exemple ci-dessous avec le gaz :


En résumé

La préparation d’un fichier prototype en vue de créer une bibliothèque consiste à créer un fichier prototype avec tous les éléments qui constituent le cahier des charges.

  • Le semi de point composé en général d’une entité ‘point’, d’un texte pour l’altitude, d’un texte pour le numéro de point et d’un texte pour un éventuel commentaire sur le point pris ou d’un bloc attributaire tel que le TCPOINT de COVADIS.

  • Les symboles 

  puis  


  • Les couches (également appelées ‘calques’ ou ‘plans’)



  • Les types de lignes


  • Les styles de textes
  • Les styles de cotes

 

Pour faciliter la réalisation de la bibliothèque :

  1. insérer l’ensemble des symboles utilisés dans l’espace objet avec les bons attributs,
  2. dessiner l’ensemble des lignes dans l’espace objet avec les bons attributs.

Seuls les objets complexes devront être configurés manuellement.


🛈 Le fichier prototype sera purgé en fin de réalisation de la bibliothèque par la commande ‘Enregistrer sous’ du ruban ‘Codification’. Dans ces conditions, vous pouvez être surabondant dans un premier temps pour la création d’un fichier prototype. Par exemple, partir du fichier prototype d’une autre bibliothèque et le compléter avec vos propres symboles, calques, types de lignes etc… sachant que seuls les éléments utilisés par la bibliothèque seront conservés.


🛈 Pour une bibliothèque dgn, la même méthodologie peut être utilisée sauf que les cellules doivent être définies en dehors du fichier prototype dans un fichier portant le même nom que votre bibliothèque avec l’extension .cel.